Simone Veil accepte de se raconter à la première personne. Personnage au destin exceptionnel, elle est la femme politique dont la légitimité est la moins contestée, en France et à l'étranger ; son autobiographie est attendue depuis longtemps.
Elle s'y montre telle qu'elle est : libre, véhémente, sereine.
«Il y a deux siècles, des mecs rêvaient d'autre chose que du haut-débit.
Ils étaient prêts à mourir pour voir scintiller les bulbes de Moscou.» Tout commence en 2012 : Sylvain Tesson décide de commémorer à sa façon le bicentenaire de la retraite de Russie. Refaire avec ses amis le périple de la Grande Armée, en side-car! De Moscou aux Invalides, plus de quatre mille kilomètres d'aventures attendent ces grognards contemporains.
Avec une nouvelle préface inédite de l'auteur.« Un prodige. » Le Monde des LivresIl y a 100 000 ans, la Terre était habitée par au moins six espèces différentes d'hominidés. Une seule a survécu. Nous, les Homo Sapiens.Comment notre espèce a-t-elle réussi à dominer la planète ? Pourquoi nos ancêtres ont-ils uni leurs forces pour créer villes et royaumes ? Comment en sommes-nous arrivés à créer les concepts de religion, de nation, de droits de l'homme ? À dépendre de l'argent, des livres et des lois ? À devenir esclaves de la bureaucratie, des horaires, de la consommation de masse ? Et à quoi ressemblera notre monde dans le millénaire à venir ?Véritable phénomène d'édition, traduit dans une trentaine de langues, Sapiens est un livre audacieux, érudit et provocateur. Professeur d'Histoire à l'Université hébraïque de Jérusalem, Yuval Noah Harari mêle l'Histoire à la Science pour remettre en cause tout ce que nous pensions savoir sur l'humanité : nos pensées, nos actes, notre héritage... et notre futur.« Pharaonique. » Télérama« Magistral. » Le JDD
Il y a vingt-cinq siècles, dans la Chine des «Royaumes Combattants», était rédigé le premier traité sur «l'art de la guerre».
Dans le premier volume de ses Mémoires, Barack Obama raconte l'histoire passionnante de son improbable odyssée, celle d'un jeune homme en quête d'identité devenu dirigeant du monde libre, retraçant son éducation politique et les moments emblématiques du premier mandat de sa présidence. Point de vue exceptionnel sur l'exercice du pouvoir, témoignage singulier sur les ressorts de la politique intérieure et de la diplomatie internationale, Une terre promise est aussi un récit introspectif. Barack Obama parle sans détour du défi colossal qu'il lui a fallu relever : être le premier candidat afro-américain à la présidence, incarner « l'espoir et le changement » aux yeux de toute une génération. La démocratie, assure-t-il, n'est pas un don du ciel mais un édifice, fondé sur l'empathie et la compréhension mutuelle, que nous bâtissons ensemble, jour après jour.
La répartition des richesses est l'une des questions les plus débattues aujourd'hui. Pour les uns, les inégalités n'en finiraient pas de se creuser. Pour les autres, on assisterait à une réduction naturelle des écarts. Mais que sait-on vraiment de l'évolution des inégalités sur le long terme ?
Fruit de quinze ans de recherches et parcourant trois siècles et plus de vingt pays, cette étude renouvelle entièrement notre compréhension de la dynamique du capitalisme en situant sa contradiction fondamentale dans le rapport entre la croissance économique et le rendement du capital. Si la diffusion des connaissances apparaît comme la force principale d'égalisation des conditions sur le long terme, à l'heure actuelle, le décrochage des plus hautes rémunérations et, plus encore, la concentration extrême des patrimoines menacent les valeurs de méritocratie et de justice sociale des sociétés démocratiques.
Un best-seller mondial qui est déjà devenu un classique.
En juin 1940, la France signe la convention instaurant le régime de Vichy. Son article 19 prévoit que «le gouvernement français est tenu de livrer sur demande tous les ressortissants allemands désignés par le gouvernement du Reich».Varian Fry, jeune journaliste américain, est mandaté par le Centre américain de secours pour offrir des visas à 200 Français - artistes, intellectuels ou dissidents - menacés par les nazis. Arrivé à Marseille en août 1940, il pense rester trois semaines. Il y séjournera finalement treize mois, avant que la police de Vichy ne l'expulse, et sauvera plus de 2 000 personnes, dont André Breton, Max Ernst, Marcel Duchamp, Peggy Guggenheim, Stéphane Hessel ou Marc Chagall.Cette action, qui relève de ce qu'on a appelé «la résistance avant la Résistance», illustre la solidarité internationale et l'héroïsme de l'individu ordinaire face à la déraison d'État.
« La guerre avait fauché une génération. Nous étions effondrés. Mon oncle et ma tante avaient beau être médecins, ils ne possédaient plus rien. Leur clientèle avait disparu. Leur maison avait été pillée. Leurs économies avaient fondu. Le lendemain de mon arrivée à Paris, comme ils n'avaient ni argent ni vêtements à m'offrir, c'est une voisine qui m'a secourue avec une robe et des sous-vêtements.
Il régnait dans la maison une atmosphère de désolation.
Il n'y avait plus le moindre meuble. Les miroirs avaient été volés, à part ceux qui étaient scellés aux murs et que les pillards n'avaient pas pu emporter.
Je faisais ma toilette matinale devant un miroir brisé par une balle. Mon image y apparaissait fissurée, fragmentée.
J'y voyais un symbole.
Nous n'avions rien à quoi nous raccrocher. Ma soeur Milou était gravement malade, mon oncle et ma tante avaient perdu le goût de vivre. Nous faisions semblant de vouloir continuer. » Simone Veil raconte son enfance, sa déportation, et l'impact de cette épreuve dans sa vie.
Récit recueilli par David Teboul.
Membre convaincu du parti nazi dès 1923, aveuglément soutenu par son épouse Charlotte, Otto von Wächter a rapidement intégré l'élite hitlérienne, devenant notamment, au début de la Seconde Guerre mondiale, gouverneur de Cracovie en Pologne, puis gouverneur du district de Galicie, dans l'ouest de l'Ukraine actuelle - deux territoires qui furent le théâtre de l'extermination des Juifs. En 1945, après la défaite du Reich, il parvient à fuir, se cache dans les Alpes autrichiennes avant de rejoindre Rome et le Vatican, qui abrite l'une des principales filières d'exfiltration des nazis vers l'Amérique du Sud. C'est là qu'il trouve la mort, en 1949, dans des circonstances. Comment a-t-il pu se soustraire à la justice, de quelles complicités a-t-il bénéficié ? A-t-il été réduit au silence ?Une passionnante enquête à rebondissements, une traque échevelée au coeur des archives et des souvenirs. Florent Georgesco, Le Monde.Traduit de l'anglais par Astrid von Busekist.
Lors du décès d'une tante sans descendance, Annette Wieviorka réfléchit aux traces laissées par tous les êtres disparus qui constituent sa famille, une famille juive malmenée par l'Histoire. Il y a le côté Wieviorka et le côté Perelman. Wolf, l'intellectuel yiddish précaire, et Chaskiel, le tailleur taiseux. L'un écrit, l'autre coud. Ils sont arrivés à Paris au début des années 1920, en provenance de Pologne. Leurs femmes, Hawa et Guitele, assument la vie matérielle et celle de leurs enfants.
Dans un récit en forme de tombeaux de papier qui font oeuvre de sépultures, l'historienne adopte un ton personnel, voire intime, et plonge dans les archives, les généalogies, les souvenirs directs ou indirects. Par ces vies et ces destins recueillis, on traverse un siècle cabossé, puis tragique : d'abord la difficile installation de ces immigrés, la pauvreté, les années politiques, l'engagement communiste ou socialiste, le rapport complexe à la religion et à la judéité, puis la guerre, les rafles, la fuite ou la déportation - Paris, Nice, la Suisse, Auschwitz - et enfin, pour certains, le difficile retour à la vie marqué par un autre drame.
Tout l'art consiste ici à placer le lecteur à hauteur d'hommes et de femmes désireux de bonheur, de joie, de liberté, bientôt confrontés à l'impensable, à l'imprévisible, sans certitudes ni connaissances fiables au moment de faire des choix pourtant décisifs. C'est ainsi que des personnages très attachants et un monde disparu retrouvent vie, par la grâce d'une écriture sensible et précise.
Si je me suis attelé à ce vaste projet - une histoire intime de la V? République en trois époques -, c'était pour essayer de comprendre comment notre cher et vieux pays a pu, en quelques décennies, s'affaisser à ce point, dans un mélange de déni, masochisme et contentement de soi, sur fond de crise existentielle.La décadence n'est jamais écrite. Quand le général de Gaulle a pris le pouvoir en 1958, la France était quasiment par terre, à cause, entre autres, de la guerre d'Algérie et de l'effondrement des «élites». Prophétique, machiavélique et prosaïque, il l'a remise debout en à peine un an, sans négliger les plus infimes détails, ni lésiner sur les roueries et les mensonges. Le personnage que je dépeins est bien plus complexe que celui de la légende.Pourquoi une histoire «intime» ? Parce que l'histoire est toujours écrite par ceux qui l'ont faite ou vécue, et que j'ai voulu ajouter, en m'appuyant sur mes notes de l'époque, mon regard d'alors en le confrontant à celui d'aujourd'hui, dans un va-et-vient permanent. «Intime» encore parce que ce retour sur un passé récent entend inclure aussi le regard que portaient naguère les contemporains sur l'odyssée gaulliste qu'ils étaient en train de vivre : je cherche à décrire un monde et une manière d'être français dont le souvenir commence à s'éteindre.Dans ce premier tome, c'est le stupéfiant redressement du pays par le Général que je raconte, jusqu'à la chute du grand homme, après onze ans de pouvoir. Puisse ce récit personnel permettre de tirer, pour aujourd'hui, les leçons d'une résurrection française qui, sur le moment, semblait impossible.F.-O. G.
Dans Le Pouvoir au féminin, Élisabeth Badinter nous a fait redécouvrir la figure fascinante de l'impératrice Marie-Thérèse d'Autriche (1717-1780), la souveraine la plus puissante de son temps. Son art de la diplomatie et sa finesse psychologique ont marqué les esprits, tout comme ses seize enfants et son affection jamais démentie pour son mari volage. Puisant dans des archives inédites, la philosophe et historienne revient sur cette figure majeure par le biais de la maternité. Ce nouvel ouvrage révèle un aspect caché de la personnalité de celle qui fut une mère complexe, fort soucieuse de ses enfants, capable de la plus grande tendresse, mais aussi parfois de dureté, voire d'injustice. Une femme souvent tiraillée entre les choix que lui dicte son coeur et ceux imposés par la raison d'État.
Le 30 avril 1945, Hitler se suicide ; le 8 mai 1945, les Alliés obtiennent la capitulations sans condition des armées du IIIe Reich. Entre ces deux dates, huit jours s'écoulent pendant lesquels la guerre n'est pas encore finie. Alors que le gouvernement Donitz se déplace à Flensburg, Berlin capitule, comme les troupes de la Wehrmacht en Italie. En Allemagne se déclenche une hallucinante épidémie de suicides tandis que les femmes sont massivement victime de viols. Les dernières marches de la mort, les expulsions sauvages, les hiérarques nazis qui se cachent ou fuient, les camps de concentration libérés, cette semaine de mai dit à la fois ce que fut le IIIe Reich et dessinent déjà l'après-guerre. Car si tout semble s'arrêter dans la plupart des récits sur la seconde guerre mondiale, tout est en mouvement. Jour après jour, Volker Ullrich décrit ce "temps hors du temps" et plonge le lecteur dans un monde qui s'effondre littéralement, dans un tourbillon de violence et de peur.
«La rafle des notables commença dans la nuit du 12 décembre 1941. Sans doute de la même façon que des milliers d'autres en France occupée, des millions d'autres en Europe nazifiée, par un coup de sonnette qui fracassa le silence de la nuit, au n°46 de la cossue rue de Tocqueville, à Paris.» Dans ce récit intime, Anne Sinclair met en lumière un chapitre méconnu de l'Histoire. Celui de Juifs français, chefs d'entreprise, avocats, écrivains, magistrats, arrêtés et envoyés au camp de Compiègne. Ils seront rejoints par trois cents Juifs étrangers, en attente d'un convoi pour Auschwitz. Parmi les notables, Léonce Schwartz, le grand-père de l'autrice.
Depuis vingt ans, l'histoire coloniale (et ses brûlants prolongements actuels dans les enjeux de mémoire) est au coeur des débats de la société française. En cette année où nous commémorons les soixante ans de la fin de l'Empire colonial français avec les accords sur l'Algérie, quatre historiens - Nicolas Bancel, Pascal Blanchard, Sandrine Lemaire et Dominic Thomas - ont considéré qu'il était pertinent de sélectionner les cent meilleurs textes-références écrits par les spécialistes français et internationaux sur le passé colonial de la France, qui permettent de plonger dans deux siècles et demi d'histoire coloniale, de 1763 au débat actuel sur la mémoire coloniale, et de les rassembler dans un ouvrage unique, hors norme.
Le livre est construit sur cinq grands ensembles chronologiques : (1) les débuts de l'utopie coloniale à la fin du siècle des Lumières et du Premier Empire ; (2) l'expansion coloniale à marche forcée au XIXe siècle et la naissance de la culture coloniale ; (3) l'apogée colonial au xxe siècle mais aussi la fragilité de l'Empire liée au début des revendications ; (4) les Indépendances et la fin du rêve colonial ; (5) l'après-Empire : la persistance des effets de colonisation dans la société contemporaine et les débats autour de la mémoire coloniale (décolonial, postcolonial, déboulonnage des statues, musées...). Un cahier iconographique de 48 pages contiendra une centaine d'illustrations sur l'entreprise coloniale, la culture et la propagande impériale (vie quotidienne, scènes de rue, affiches de propagande, cartes postales, dessins et presse, etc.).
La colonisation française est au coeur du récit national français, elle traverse les siècles et les régimes politiques. Cette histoire se déroule sur les cinq continents, sur tous les océans, elle marque le monde (plus de cinquante États aujourd'hui indépendants sont concernés ainsi que des régions ultramarines) et la société française de Louis XVI à Emmanuel Macron. Un travail considérable a été fait par des historiennes et des historiens durant ces dernières années, travail qu'il est temps de transmettre et de faire connaître au grand public. En résulte une « histoire globale », un ensemble qui parle du monde entier, et qui porte un regard à 360° sur la colonisation, l'idéologie coloniale et la culture coloniale.
La rafle dite du Vel d'Hiv est l'un des événements les plus tragiques survenus en France sous l'Occupation. En moins de deux jours, les 16 et 17 juillet 1942, 12 884 femmes, hommes et enfants, répartis entre Drancy (près de 4 900) et le Vel d'Hiv (8 000), ont été arrêtés par la police parisienne à la suite d'un arrangement criminel entre les autorités allemandes et le gouvernement de Vichy. Seule une petite centaine de ces victimes survivra à l'enfer des camps nazis.
Cette opération emblématique et monstrueuse demeure pourtant relativement méconnue. L'arrière-plan administratif et la logistique policière de la grande rafle n'ont été que peu étudiés, et jamais dans le détail. Légendes (tel le nom de code « opération Vent Printanier ») et inexactitudes (sur le nombre de personnes arrêtées ou celui des effectifs policiers) sont répétées de livre en livre. Et l'on ignore que jamais Vichy ne livra plus de juifs français à l'occupant que le 16 juillet 1942 !
D'où l'ambition, dans cet ouvrage, d'une histoire à la fois incarnée et globale de la rafle du Vel d'Hiv. Une histoire incarnée, autrement dit au plus près des individus, persécutés comme persécuteurs, de leur état d'esprit, de leur vécu quotidien, de leurs marges de décision. Mais aussi une histoire globale, soucieuse de restituer la multiplicité des points de vue, des destinées, et attentive au contexte de la politique nazie et de la collaboration d'État.
Une recherche largement inédite, la plus riche et variée possible, de la consultation de centaines de témoignages à une exploitation inédite des « fichiers juifs » de la Préfecture de police de Paris. Mais la partie la plus importante de l'enquête a consisté à rechercher des « paroles » de policiers : 4 000 dossiers d'épuration des agents de la préfecture de police ont été dépouillés. Parmi eux, plus de 150 abordent la grande rafle et ses suites. Outre les justifications de policiers, ces dossiers contiennent des paroles de victimes, des témoignages (souvent accablants) de concierges, et surtout des copies de rapports d'arrestation, totalement inédits.
Fruit de plusieurs années de recherche menées par l'auteur, où les archives de la police et de l'administration auront été méticuleusement fouillées, La Rafle du Vel d'Hiv apporte une lumière nouvelle sur l'un des événements les plus terribles et les plus difficiles à appréhender de notre histoire contemporaine.
Avril 1942, Hélène Berr débute l'écriture de son journal. Elle y décrit, avec une pudeur et une sensibilité extrêmes, son quotidien de jeune juive parisienne : cours à la Sorbonne, lectures et promenades, amours naissantes. Le port de l'étoile jaune, l'application des lois antijuives, la peur des rafles envahissent brutalement sa vie. Jusqu'à son arrestation, en mars 1944. La lucidité et le talent littéraire d'Hélène Berr font de ce témoignage un document exceptionnel.
Vous trouverez dans ce livre ce que personne ne vous enseignera jamais ailleurs:comment assimiler et appliquer les principes qui vous permettront de faire fortune et d'atteindre les buts que vous vous êtes fixés. Napoleon Hill parvient avec brio à démontrer comment vos pensées et vos croyances peuvent changer le cours de votre vie. Fruit d'une recherche de plus de vingt ans sur la richesse et le talent, Réfléchissez et devenez riche développe treize principes universels qui stimuleront votre confiance et vous mèneront vers une réussite garantie.
Le long XIII? siècle marque l'âge d'or de la dynastie capétienne, qui compte des personnalités fortes:Philippe II Auguste, saint Louis, Philippe IV le Bel. Il bénéficie d'une dynamique agricole soutenue et d'une révolution technique, qui s'exprime notamment dans l'érection des cathédrales.La prospérité - relative - des campagnes permet aussi l'essor des échanges et des villes. Littérature courtoise et naturalisme gothique témoignent d'une certaine douceur de vivre.La monarchie construit progressivement un territoire et un État, dont la nouvelle doctrine s'appuie sur la souveraineté et non plus sur la suzeraineté. Le pouvoir capétien trouve l'un de ses fondements dans l'alliance étroite du trône et de l'autel, même si cela ne va pas sans tensions avec la papauté. Après 1270, la crise du système féodal provoque difficultés, famines, chômage et troubles sociaux, préliminaires de la grande crise du XIV? siècle. Le pouvoir monarchique, cependant, ne cesse de se renforcer. Se met alors en place un binôme caractéristique du futur État moderne:guerre et fiscalité.Le contexte des temps, positif ou négatif, réinterprété à la lumière des recherches récentes, plonge le lecteur dans un des «grands siècles» de l'histoire de France.
11 novembre 1630 : à l'issue d'une journée mouvementée, Louis XIII choisit de maintenir sa confiance en Richelieu pour s'engager, à ses côtés, dans une politique dominée par les préceptes de la raison d'État. 1&ersup; septembre 1715 : Louis XIV meurt au terme du règne le plus long et le plus brillant de l'histoire de France. D'une date à l'autre, ce siècle fut le temps des rois absolus, qui portèrent à son comble la sacralité du pouvoir monarchique en mobilisant toutes les ressources littéraires et artistiques. Les fastes de la religion royale furent mis au service d'une autorité inouïe. Pour en rendre compte, les contemporains regroupèrent sous le terme générique d'« Extraordinaire » les impôts nouveaux, les tribunaux exceptionnels, les pouvoirs confiés aux intendants, etc.La guerre, avec son cortège de malheurs et de nécessités impérieuses, fut la manifestation la plus sensible de l'autorité royale. Elle exigea une mobilisation toujours croissante de la société et de l'État, dont elle fut la matrice. Pour la financer, le recours au crédit et à la vente d'offices modifia profondé-ment les structures sociales du royaume. Les élites inves-tirent massivement dans ces charges vénales qui, parfois, les anoblissaient en entretenant la confusion entre dignité sociale et service du Roi. Ainsi débutait la longue histoire d'une relation singulière entre la société française et l'État.
L'époque où surgit la dynastie capétienne ne se confond pas avec « la naissance de la France ». Sans doute le royaume de Francie occidentale puis de France, qui embrasse alors la Catalogne au sud et la Flandre au nord, devient-il une entité politique qui ne se partage plus, mais le souverain continue explicitement de se dire « roi des Francs » plutôt que « roi de France ». Si la monarchie construit et élargit méthodiquement son domaine, le sentiment d'une unité française n'existe pas pour autant. Soucieux d'échapper à toute téléologie dynastique ou nationale, le propos tenu ici accorde une grande attention aux singularités régionales.
Les siècles de la féodalité, longtemps décrits comme des siècles de fer, correspondent en réalité au moment du « décollage » européen.
Dynamisme économique, expansion chrétienne et mutations sociales vont alors de pair, portés par l'affirmation d'un ordre seigneurial effaçant peu à peu les derniers vestiges de l'empire carolingien.
Les acquis des recherches historiques des vingt dernières années ont profondément renouvelé la compréhension de ce long moment de transition. Ils conduisent à réexaminer des questions aussi fondamentales que le regroupement des populations et la « naissance du village », l'instauration de la seigneurie châtelaine, le rôle des réformes monastiques ou l'épanouissement de l'art roman et gothique.
Ils amènent surtout à remettre en cause la thèse d'une « mutation féodale » rapide et brutale autour de l'an mil au profit d'une appréciation plus nuancée des évolutions.
La France des XIV? et XV? siècles est marquée par la tragédie : famines, pestes, révoltes populaires, conflits civils et militaires... C'est le siècle de la «Guerre de Cent Ans». La durée du conflit, les souffrances de ceux qui l'ont provoqué ou en ont pâti, interdisent cependant de le résumer à l'apparence des événements dramatiques. Ainsi, ce livre s'attache moins à la narration circonstanciée des malheurs de ces guerres sans fin qu'à les comprendre, afin de restituer l'ordre qui se cache derrière le chaos des apparences. L'«automne du Moyen Âge» est marqué par l'affirmation de l'État monarchique, une construction territoriale unifiée par la soumission à la souveraineté du roi. La conscience d'une identité «nationale», incarnée par Jeanne d'Arc, se forge dans la douleur d'un siècle de fer, alors que Charles VII (1422-1461) n'est plus un prince féodal mais un véritable chef d'État.Boris Bove renverse des idées reçues à propos de la «crise» des XIV? et XV? siècles : il invite à se méfier des chroniqueurs, trop enclins à détecter les signes annonciateurs de l'Apocalypse. Le temps de la guerre de Cent Ans n'est pas celui d'une décadence globale mais une période tourmentée et féconde, comme en témoigne l'éclat des arts, des lettres et de la vie de cour et qui parvient, malgré tout, à renaître et à édifier les fondements d'un monde nouveau.
En 1936, lors d'un débat houleux aux Communes, le député Churchill lançait à Stanley Baldwin : « L'Histoire dira que vous avez eu tort... Et si j'en suis certain, c'est parce que c'est moi qui l'écrirai ! » Parole tenue : voici une traduction aussi fidèle que possible des Mémoires de guerre du célèbre Premier ministre et prix Nobel de littérature Winston Churchill. Elle est complétée par des commentaires destinés à corriger les omissions, exagérations, approximations et improvisations inévitables chez tout homme d'exception ayant entrepris de faire l'histoire et de l'écrire à la fois.
Denise Jacob a dix-neuf ans quand elle entre en résistance, sous le nom de Miarka. Agent de liaison à Lyon, elle recueille les demandes de faux-papier jusqu'au jour de son arrestation, le 18 juin 1944. Soumise à la torture, Miarka révèle un courage extraordinaire. C'est ensuite la déportation dans le camp de Ravensbrück puis celui de Mauthausen, alors qu'au même moment sa famille, dont sa petite soeur, la future Simone Veil, est plongée dans la nuit de la Shoah. Antoine de Meaux retrace ici la bouleversante histoire de Miarka et de sa famille emblématique en s'appuyant sur des archives inédites. Une oeuvre de combat, plus que jamais nécessaire.