C'était l'été de la mort de Coltrane, l'été de l'amour et des émeutes, quand une rencontre fortuite à Brooklyn guida deux jeunes gens dans la vie de bohème, sur la voie de l'art. Patti Smith et Robert Mapplethorpe avaient vingt ans ; elle deviendrait poète et performeuse, il serait photographe. À cette époque d'intense créativité, les univers de la poésie, du rock and roll et du sexe s'entrechoquent. Le couple fréquente la cour d'Andy Warhol, intègre au Chelsea Hotel une communauté d'artistes et de marginaux hauts en couleur, croise Allen Ginsberg, Janis Joplin, Lou Reed.
Just Kids commence comme une histoire d'amour et finit comme une élégie, brossant un inoubliable instantané du New York des années 1960-1970. Avec pudeur et émotion, Patti Smith retrace l'ascension de deux gamins inséparables qui insufflèrent la même énergie à leur vie qu'à leur art.
La référence sur l'histoire de l'art dans un nouveau format de poche, avec une nouvelle préface de la petite-fille de l'auteur.
Histoire de l'art est un best-seller dans le monde entier depuis plus de soixante-dix ans. Attirés par la simplicité et la clarté de son propos, les lecteurs de tous âges et de tous horizons ont trouvé dans le professeur Gombrich un maître qui allie savoir, sagesse et un don pour transmettre sa passion pour le sujet. Remis au goût du jour, avec une nouvelle couverture et une préface de Leonie, la petite-fille du professeur Gombrich, ce format de poche confirme le succès de cette oeuvre classique auprès des amateurs d'art et va devenir un ouvrage de référence pour les générations futures.
« Tout a débuté par un essai, consacré à quelques-uns des problèmes esthétiques et moraux que pose l'omniprésence des images photographiques : mais plus je réfléchissais à la nature des photographies, plus elles devenaient complexes et suggestives. Si bien qu'un essai en engendra un autre, qui à son tour (à mon grand étonnement) en engendra un troisième, et ainsi de suite, chacun ajoutant un maillon à une chaîne d'essais sur le sens et la vie des photographies, jusqu'à ce que je fusse allée assez loin pour que le développement esquissé dans le premier essai, étayé puis prolongé dans les suivants, pût être récapitulé et généralisé de façon plus théorique. Et trouver son terme. [...] Écrire sur la photographie, c'est écrire sur le monde. Et ces essais sont en fait une méditation prolongée sur la nature de notre modernité. » Susan Sontag Sur la photographie est une étude de la force des images photographiques qui s'insèrent continuellement entre l'expérience et la réalité. Sontag développe plus avant le concept de « transparence ». Lorsque tout peut être photographié et que la photographie a détruit les frontières et les définitions de l'art, un spectateur peut aborder une photographie librement, sans s'attendre à en découvrir le sens. Ce recueil de six essais lucides et revigorants constitue une exploration profonde de la manière dont l'image a bouleversé la société.
Paru pour la première fois en 1977, Sur la photographie est devenu un livre culte sur le sujet.
Dans Van Gogh le suicidé de la société, publié en 1947, quelques mois avant sa mort, Antonin Artaud rend au peintre un éblouissant hommage. Non, Van Gogh n'était pas fou, martèle-t-il, ou alors il l'était au sens de cette authentique aliénation dont la société et les psychiatres ne veulent rien savoir.«Je vois à l'heure où j'écris ces lignes, le visage rouge sanglant du peintre venir à moi, dans une muraille de tournesols éventrés,dans un formidable embrasement d'escarbilles d'hyacinthe opaque et d'herbages de lapis-lazuli.Tout cela, au milieu d'un bombardement comme météorique d'atomes qui se feraient voir grain à grain,preuve que Van Gogh a pensé ses toiles comme un peintre, certes, et uniquement comme un peintre, mais qui serait,par le fait même,un formidable musicien.»
Plongez dans l'univers kaléidoscopique des grandes Maisons qui ont animé la mode depuis le début du XXe siècle.
Revivez leur histoire riche et dense, à laquelle s'ajoutent quantité d'anecdotes tapies dans les feuillets d'un livret ou cachées au détour d'une image...
Jeanne Lanvin, Paul Poiret, Madeleine Vionnet, Coco Chanel, Cristobal Balenciaga, Christian Dior, Jean Patou, Elsa Schiaparelli, Madame Grès, Paco Rabanne, Yves Saint Laurent, Jean Paul Gaultier, Yohji Yamamoto, Christian Lacroix, Alexander McQueen...
Comment sont-ils arrivés au sommet ? Quel a été leur parcours ? Quels sont leurs modèles emblématiques, leurs techniques, leurs sources d'inspiration ?
À vous de les découvrir pour mieux vous approprier cette grande histoire de la mode !
Le best-seller d'Anne-Laure Jacquart se voit enrichi de 50 pages à l'occasion de sa 2e édition ! Cet ouvrage pratique, à la pédagogie unique, plébiscité par les photographes amateurs comme experts, présente tous les choix photographiques majeurs qu'il faut faire pour réaliser une photographie réussie techniquement et artistiquement.
Bon sens, constatations très simples, métaphores facilement compréhensibles servent un contenu complet et approfondi sur la photographie, tandis que diagrammes de composition, comparatifs photo et pas à pas photographiques, aident à visualiser tous ces points essentiels afin d'exercer son regard.
Frida Kahlo (1907-1954) vécut une brève existence déchirée entre de terribles souffrances physiques (à dix-huit ans, un accident de bus la cloue au lit pour deux ans) et une immense force de création (elle commence à peindre, un miroir installé au-dessus d'elle, pendant qu'elle est immobilisée). Par-delà sa beauté célèbre, ses amours, celles de son mari, Diego Rivera, ses voyages, les mille et une anecdotes ponctuant une existence tumultueuse et riche, reste son art, dont André Breton disait que c'est "un ruban autour d'une bombe".
Un guide spécialement conçu pour les voyages en profondeur avec une sélection très pratique d'itinéraires pour bien préparer son voyage, quel que soit le temps ou le budget disponible.
Une carte recense les principaux sites et régions hors des sentiers battus.
Des chapitres spécifiques sur la civilisation, la culture et les sites anciens : repères historiques, informations pratiques pour la visite des cités antiques, encadrés culturels...
Toutes les informations pratiques pour préparer son séjour et éviter les casse-tête : les moyens de transport décrits dans le détail, l'hébergement pour tous les budgets, la sécurité, les conseils pour bien dépenser son argent...
Un focus sur le fascinant site de Tikal, l'une des plus grandes cités mayas ayant jamais existé, un ensemble de temples, de pyramides et de stèles au coeur de la forêt tropicale.
Des suggestions de circuits organisés par les villageois dans les plantations, les fermes, les bourgs mayas, etc. pour voyager de façon responsable, au plus près des habitants Des cartes claires pour bien se repérer et être autonome dans ces déplacements, et une couverture élargie des options de logement et de restauration dans le pays.
Des sélections thématiques pour découvrir le Guatemala selon ses envies : ruines mayas, farniente, ascension des volcans et randonnée, architecture coloniale...
Aussi surprenant que cela puisse paraître, en ces temps sombres, le marché de l'art pendant la période de l'Occupation allemande a été florissant.
Une semaine à peine après l'entrée des troupes allemandes dans la capitale ont lieu les premières saisies des biens juifs. Le malheur des juifs va faire le bonheur du marché de l'art. Le marché de l'art a été prospère quand Paris était sous la botte nazie. L'Hôtel des ventes de Drouot ne désemplit pas, alignant des prix records.
Commissaires-priseurs et experts reconnus, marchands d'art français, suisses et allemands, conservateurs des musées français et allemands, ont tous profité de la spoliation des biens juifs, tableaux, oeuvres d'art, livres anciens etc.
Les appartements des propriétaires juifs sont pillés, les galeries parisiennes aussi avec l'aide du gouvernement de Vichy. Pendant ce temps, « à la demande du commissariat aux questions juives », l'Hôtel des ventes Drouot interdit aux juifs l'entrée dans ses salles. Emmanuelle Polack s'est concentrée sur le cas de plusieurs galeries, dont celle de Pierre Rosenberg (grand-père d'Anne Sinclair, rue de la Boétie).
Archives à l'appui, Emmanuelle Polack montre comment certaines fortunes du marché de l'art se sont constituées pendant l'Occupation,sans pour autant « pointer les bons ou les méchants ».
« J'étais l'idole sauvage dont Paris avait besoin. Après quatre années de violence, j'ai symbolisé la liberté retrouvée, la découverte de l'art nègre, du jazz. J'ai représenté la liberté de me couper les cheveux, de me promener nue, d'envoyer tous les carcans au diable, y compris le corset. »
On ne retient souvent de celle qu'on surnomma la « Vénus d'Ébène » que son apparition fracassante au Théâtre des Champs-Élysées, dans la Revue Nègre, en octobre 1925. Tout le monde connaît sa fameuse ceinture de bananes et sa chanson fétiche J'ai deux amours. Mais il est une autre Joséphine Baker (1906-1975), égérie des cubistes, exportatrice du jazz et des musiques noires, qui se mobilise pour la Croix-Rouge, s'engage dans les services de renseignements des Forces Françaises Libres, milite contre le racisme, adopte douze enfants de toutes origines afin de donner l'exemple de la fraternité universelle. C'est à la rencontre de cette Joséphine, « engagée chaleureuse », que ce livre nous convie.
Je suis le fils d'un salopard qui m'aimait. Mon père était un marchand de meubles qui récupéra les biens des juifs déportés. Mot par mot, il m'a fallu démonter cette grande duperie que fut mon éducation. A vingt-huit ans, j'ai connu une première crise de délire, puis d'autres. Je fais des séjours réguliers en hôpital psychiatrique. Pas sûr que tout cela ait un rapport, mais l'enfance et la folie sont à mes trousses. Longtemps je n'ai été qu'une somme de questions. Aujourd'hui, j'ai soixante-trois ans, je ne suis pas un sage, je ne suis pas guéri, je suis peintre. Et je crois pouvoir transmettre ce que j'ai compris. G . G.Un livre qui a la puissance d'un roman, traversé par l'antisémitisme, les secrets de famille, l'art, la folie et l'amour. Un autoportrait bouleversant.La voix est juste, la langue magnifique, le livre renversant. Olivia de Lamberterie, Elle.
Une nouvelle édition consacré à ce pays himalayen qui s'est remis du terrible tremblement de terre de 2015 et où il est à nouveau possible de partir sur certains des plus beaux chemins de randonnée du monde et de découvrir les trésors de la culture bouddhique.
Un aperçu tout en couleurs et en photos des meilleures expériences d'un voyage au Népal : Katmandou, le trek du camp de base de l'Everest, les safaris à dos d'éléphant, les stupas de Bodhnath et Swayambhunath, les fêtes locales...
Un chapitre très complet pour préparer un trekking : des itinéraires détaillés, les guides locaux, les meilleures saisons, des conseils de santé et sécurité...
Un chapitre consacré au VTT et aux descentes en eaux vives (rafting, kayak...).
Toutes les informations pratiques pour préparer son voyage et éviter les casse-tête : les moyens de transport, la sécurité, les conseils pour bien dépenser son argent...
Une section spéciale pour faire du bénévolat au Népal.
Est-ce un hasard si en latin Roma, à l'envers, se lit Amor ? Non, bien sûr : comment pourrait-il en être autrement ? Pendant des siècles sinon des millénaires ont convergé vers elle tous les désirs et tous les songes de l'humanité, laquelle, sans Rome, ne serait pas ce qu'elle est. Combien de villes peuvent se vanter d'avoir exercé une telle influence au cours de l'Histoire ? Rome ! Le nom seul aujourd'hui encore fait rêver. Comme il a fait rêver des myriades d'artistes et d'écrivains qui sans cesse l'ont décrite ou peinte et toujours avec passion, cette passion dont cet ouvrage se veut le reflet. Comme il se veut le reflet de l'incroyable diversité des représentations et des évocations de la ville : ses ruines et ses ciels, ses jardins et ses ruelles, ses églises, ses palais, sa lumière à nulle autre pareille, et bien sûr sa population, toujours extraordinairement vivante...
C'est à tout cela que, en compagnie des peintres et des écrivains, ce livre vous convie à arpenter Rome, la Ville Éternelle, mais aussi la plus belle ville du monde.
Ce livre nous dévoile un Dali quotidien. Pour Dali, son propre génie ne fait pas de doute. Il ne le répète pas pour s'en convaincre, mais pour convaincre ses contemporains. Dans le Journal d'un génie Dali se contemple, mais va en même temps plus loin et, au-delà de son image, retrouve les ambitions métaphysiques de la peinture. Au-delà de cette publicité dont il s'inonde, Dali nous révèle aussi son caractère : celui d'un peintre qui pousse la conscience de son art jusqu'à la minutie exaspérante qui le conduit au bord de la folie.
Ce qui frappe dans l'oeuvre d'Atget ce n'est pas tant l'obstination avec laquelle il a parcouru, jour après jour et trente années durant, les rues de Paris et de ses environs, ce qui frappe c'est qu'il se soit si subtilement exprimé dans ces images du vieux Paris, ces vitrines, ces façades ou ces intérieurs "artistiques, pittoresques et bourgeois", qu'il en ait dit autant sur sa nature profonde, sur ses goûts et sur ses convictions politiques, lui qui ne s'est, en paroles, jamais raconté.
vivre avec picasso est à ce jour le portrait de picasso le plus intime et le plus révélateur que l'on ait écrit.
pendant près de dix ans, françoise gilot a vécu auprès du grand peintre dont elle a eu deux enfants. son livre est la description de ces années à la
fois trépidantes, riches en surprises et pleines de tendresse. françoise gilot, peintre elle-même, rapporte avec minutie tous les aspects de la création artistique chez cet homme débordant d'idées, d'imagination
et d'élans contradictoires. mais c'est aussi picasso, l'homme, qui apparaît ici : le compagnon de tous les jours, l'être irascible, le partisan, le père rempli d'angoisse pour son fils, le créateur superstitieux...
autour de lui sont campés quelques-uns des grands hommes de son époque: matisse, gertrude stein, eluard, gide, cocteau, mirô, chaplin. on y voit picasso tenant tête et rusant aussi bien avec les marchands de tableaux qu'avec les nazis, qui interdisaient toute exposition de ses aeuvres pendant l'occupation... et ce n'est pas sans émotion qu'on y rencontre un braque qui, par contraste, est tout en subtilité.
La popularité toujours vivace de Gustav Klimt (1862-1918) s'explique non seulement par l'attrait particulier qu'exercent ses toiles luxuriantes mais aussi par les thèmes universaux sur lesquels il travailla: l'amour, la beauté féminine, le vieillissement et la mort.
Fils d'un orfèvre, Klimt composait des surfaces délicatement décoratives d'une luminosité précieuse, qui montrent la double influence des arts égyptien et japonais. Toiles, fresques ou frises, ses oeuvres se distinguent par des couleurs radieuses, des lignes fluides, des éléments floraux et des motifs rappelant la mosaïque.
Parce qu'il traite souvent de sujets en rapport avec la sensualité et le désir, ou l'anxiété et le désespoir, tout ce chatoiement est aussi chargé de sentiment. Les nombreuses figures féminines peintes par Klimt, reconnaissables entre mille par leurs formes voluptueuses, leur chair tendre, leurs lèvres rouges et leurs joues rosies, étaient particulièrement chargées de passion, à une époque où un érotisme d'une telle franchise était encore tabou dans la bonne société viennoise.
Ce livre présente une sélection d'oeuvres de Klimt, son univers pictural où le décoratif sert le désir, ainsi que son influence sur les générations suivantes d'artistes.
Laissez-vous charmer par Gustav Klimt. Plus d'un siècle après sa mort, l'artiste viennois Gustav Klimt (1862-1918) éblouit toujours par son érotisme décomplexé, ses surfaces éblouissantes et sa créativité expérimentale. Cette monographie rigoureuse et claire rassemble tout l'oeuvre peint de Klimt et des commentaires de sommités de l'histoire de l'art, ainsi que de rares documents issus des archives personnelles de Klimt pour retracer l'évolution de son oeuvre captivante.
Grâce à des illustrations de la plus haute qualité, notamment de nouvelles photographies de la célèbre frise du palais Stoclet, le livre raconte Klimt, figure majeure de la Sécession en 1897, ses représentations sans fard du corps féminin et sa lumineuse «période dorée», au cours de laquelle les feuilles d'or vinrent apporter une texture et une tonalité chatoyantes à des oeuvres aussi populaires que Le Baiser et le Portrait d'Adele Bloch Bauer I, surnommé le portrait de «la Dame en or».
La vie et l'époque de Pieter Bruegel l'Ancien (vers 1526/1530-1569) ont été marquées par de violents conflits culturels. Il a ainsi connu des guerres de religion, le règne brutal du duc d'Albe alors gouverneur des Pays-Bas et les effets palpables de l'Inquisition. À ce jour, la vie de l'artiste flamand demeure nimbée de mystère. Nous ne savons pas exactement où et quand il est né. Si les érudits ont d'abord souligné le caractère vernaculaire de sa peinture et de ses gravures, la recherche moderne accorde plus d'importance à l'aspect humaniste de son oeuvre.
Après avoir conçu des dessins préliminaires pour l'éditeur Jérôme Cock, Bruegel réalise plusieurs séries d'estampes qui furent distribuées dans toute l'Europe. Elles dépeignent les vices et les vertus au détour de fêtes paysannes endiablées et de paysages à perte de vue. Il se tourne ensuite de plus en plus vers la peinture, puisant sa clientèle dans l'élite culturelle d'Anvers ou de Bruxelles. Plutôt que d'idéaliser la réalité, il représenta courageusement les enjeux de son époque, peignant les horreurs des guerres de religion et prenant position à l'égard de l'Église catholique. Bruegel imagina ainsi son propre langage pictural de la dissidence, incorporant ses messages subliminaux dans des scènes quotidiennes innocentes afin d'échapper aux blâmes.
Ce livre est dérivé de notre anthologie format XXL, qui a vu TASCHEN entreprendre une étude photographique de l'oeuvre de l'artiste. Le livre réunit reproductions et détails exceptionnels, dévoilant l'univers plus grand que nature de Bruegel avec une clarté inouïe.À l'occasion de notre 40e anniversaire, cette collection monumentale est disponible dans un volume compact. Bruegel: The Complete Paintings présente l'ensemble des 40 tableaux, accompagnés de détails et de textes accessibles.
Peintre de La Famille de Charles IV et graveur des Désastres de la guerre, homme d'affaires âpre au gain ou romantique hanté par le néant, libéral réformiste ou opportuniste prudent, artiste engagé ou fantasque, patriote espagnol né en Aragon ou universaliste des Lumières mort exilé en France, qui fut vraiment Goya ? Pourquoi le Tres de mayo, qui est aujourd'hui le tableau le plus célèbre du peintre et même peut-être du musée du Prado, a-t-il été méprisé lors de sa création en 1814 puis oublié pendant plus de quarante ans ? Comment ce tableau historique, qui évoque l'écrasement de l'insurrection espagnole en 1808, est-il devenu, à l'instar du Guernica de Picasso, l'accusation absolue de la guerre ?
La vie et l'oeuvre de Goya sont une énigme ; et ce sont des réponses que Mariano Goya est venu chercher, un matin de juin 1869, au coeur du cimetière des Chartreux de Bordeaux, face à la tombe de son illustre grand-père. Sous la dalle, au milieu des os, un journal intime attend de faire entendre enfin la voix d'outre-tombe.
Malgré les tribulations personnelles qui le maintiennent dans un mouvement constant, Ai Weiwei demeure un aimant culturel. Fondée sur ses positions politiques et son activité sur les réseaux sociaux comme sur ses interventions dans l'espace public, son approche contemporaine du «ready-made» et sa connaissance de l'artisanat traditionnel chinois, la renommé d'Ai dépasse largement le monde de l'art. Réalisée à partir de l'Édition collector limitée publiée par TASCHEN, cette monographie explore chaque étape de la carrière d'Ai, jusqu'à sa libération des geôles chinoises. Il comprend une large part de documents visuels qui retracent l'évolution du maître, depuis son premier séjour à New York jusqu'à ses dernières créations, et met l'accent sur certains moments déterminants : sa percée mondiale au début des années 2000, son oeuvre en porcelaine Sunflower Seeds pour le Turbine Hall de la Tate Modern, sa réaction après le tremblement de terre au Sichuan en 2008 et sa détention par la police en 2011. Grâce aux images des coulisses de son studio, aux photographies de production et aux nombreuses citations extraites d'interviews exclusives d'Ai, le livre offre un aperçu privilégié de sa méthode de travail, de ses influences et de son envergure. L'ouvrage comprend des textes d'Uli Sigg, ami de longue date d'Ai et ancien ambassadeur de la Suisse en Chine, et de Roger M. Buergel, commissaire de l'exposition Documenta de 2007 qui accueillit l'oeuvre Fairytale.
La légende de Jean-Michel Basquiat est toujours bien vivante. Synonyme du New York des années 1980, l'artiste apparaît pour la première fois sous la forme du tag SAMO, signature des commentaires caustiques et de fragments de poèmes qu'il inscrit sur les murs de la ville. Il surgit comme un élément d'une scène underground en pleine expansion, faite d'arts visuels et de graffitis, de hip-hop, de post-punk et de cinéma indépendant, destinée à rejoindre le florissant monde de l'art. Doué d'une puissance et d'une voix toute personnelle, Basquiat rompit avec le milieu établi et exposa grâce au circuit des galeries du monde entier.
Basquiat trouva son propre mode d'expression dans un style mêlant formes brutes, mots et phrases. Son oeuvre s'inspire des grands noms du jazz, de la boxe et du basket, et fait allusion aux secrets de l'histoire et aux sujets politiques urbains. Quand on l'interrogeait en effet sur ses sujets, il répondait: «la royauté, l'héroïsme et la rue». En 1983, il commença à collaborer avec l'une des stars les plus célèbres de l'art, Andy Warhol, et en 1985 il réalisa une couverture pour le New York Times Magazine. Lorsqu'il meurt, à 27 ans, il est reconnu comme l'un des artistes le plus talentueux de son temps.
Publié à l'origine en édition format XXL, cet aperçu inédit de l'art de Basquiat est désormais disponible dans un ouvrage plus accessible et compact en l'honneur du 40e anniversaire de TASCHEN. Grâce aux reproductions exceptionnelles de ses peintures, dessins et croquis les plus importants, il offre une proximité saisissante avec Basquiat à travers ses signes mystérieux et ses mots griffonnés, éclairés par une présentation de l'artiste par l'éditeur Hans Werner Holzwarth et un essai sur ses thèmes de prédilection et son évolution artistique de l'historienne d'art et conservatrice Eleanor Nairne. La vie de l'artiste est retracée, année après année, à travers des chapitres richement illustrés enrichis des citations de Basquiat et des textes critiques parus à l'époque, permettant de mieux appréhender son expérience personnelle et le contexte historique de son oeuvre.
Cette monographie est une introspection du street artiste atypique Arnaud Rabier Nowart, à la fois sculpteur, plasticien, poète et vidéaste. Depuis trois décennies (son premier mur à 17 ans) il produit une oeuvre fascinante, avec Van Gogh au coeur de sa création, véritable moteur de son travail. Associant cubisme et lettrage, les images de ce guerrier moderne, en quête de vérité, foisonnent d'idées, d'expériences et d'audace, qui jamais ne laisseront le spectateur indifférent tant elles sont au coeur de l'humain. « Il n'y a rien de plus beau pour un artiste que d'aimer les gens et vouloir les aider. » Les centaines de portraits de Van Gogh et ses « superflowers » rayonnent dans le monde entier. Il peint des fleurs « symbole universel d'amour et de paix qui apportent du bonheur. » Artiste multi styles à l'énergie atomique, Arnaud Rabier Nowart est un homme libre qui crée selon ses envies, avec des bombes aérosol, des posca, du bois, du plâtre, de la toile, des images en 3 D... Fuyant les mondanités et courbettes de toutes sortes, il est plus à l'aise lorsqu'il peint dans la rue devant les passants et dans son atelier, que lors du vernissage de ses expositions.
Ce livre explore le cheminement de ce génie passionné, devenu l'une des personnalités reconnue dans ce courant artistique moderne et contemporain qu'est le street art.
Un ouvrage magnifiquement illustré d'une centaine de photographies qui permet de découvrir la pulsion créatrice dans toute sa diversité de cet artiste pour qui « L'amour n'est pas un pêché. »
Avec ses hommes en chapeaux melon flottant dans le ciel, ou sa représentation d'une pipe au-dessus de la légende «Ceci n'est pas une pipe», René Magritte (1898-1967) a transformé ses toiles en chambre d'écho pour objets et images, noms et choses, réalité et représentation. Comme d'autres oeuvres surréalistes, les tableaux de Magritte allient une technique précise et mimétique à des configurations anormales et aliénantes qui défient les lois de la proportion, de la logique et de la science : un peigne de la taille d'une armoire, des rochers flottant dans le ciel, des nuages qui entrent par une porte ouverte. Le tout crée un univers direct mais déconcertant, souvent drôle et souvent troublant qui nous pousse toujours au-delà du visible, vers «ce qui est caché par ce que l'on voit». Ce livre d'introduction explore la vaste palette de Magritte, faite d'humour visuel, de paradoxe et de surprise de l'artiste qui nous amène aujourd'hui encore à contempler sans cesse ses tableaux aussi bien que notre conception du monde et de nous-mêmes.