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Tailleur pour dames, Chat en poche, Monsieur chasse !, Un fil à la patte, L'Hôtel du Libre Echange, Le Dindon, La Dame de chez Maxim, La Puce à l'oreille, Occupe-toi d'Amélie, Feu la mère de Madame, On purge Bébé !, Mais n'te promène donc pas toute nue !
« Aucun homme, jamais, ne fut plus favorisé que lui par le Destin. Il avait, dans son jeu, tous les atouts : la beauté, la distinction, le charme, le goût, le talent, la fortune et l'esprit. Puis, le Destin voulant parachever son oeuvre, il eut ce pouvoir prodigieux de faire rire... D'autres, me direz-vous, l'avaient eu avant lui et d'autres l'ont encore, ce pouvoir. Eh bien, non ! Ce que d'autres ont eu, ce que d'autres ont encore, c'est le don de faire rire, c'en est la possibilité, mais lui, Georges Feydeau, ce qu'il avait en outre, et sans partage, c'était le pouvoir de faire rire infailliblement, mathématiquement, à tel instant choisi par lui et pendant un nombre défini de secondes. » Sacha Guitry De ces constructions impeccables écrites il y a plus d'un siècle pour le Boulevard et que l'on prenait pour des créations désuètes de la Belle Epoque, on découvre aujourd'hui l'étonnante modernité. Les douze pièces présentées ici, les plus célèbres de Georges Feydeau (1862-1921), en témoignent.
Texte établi par Henry Gidel ; Préface de Bernard Murat.
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"Entre chien et loup", c'est l'heure où le premier repose entre ses pattes fatiguéees du jour son museau obliquer, où le second tend déjà vers le ciel so cou d'affamé, et s'apprête à traverser ses royaumes sous la lune.
"Entre chiens et loups", voici cent poèmes qui disent des premiers la fiélité, la douceur, la tendresse, l'amour; et des seconds le mystère, la grandeur, la liberté. Tout cela en partage avec nous-mêmes. Tout cela à notre image.
Jean-Joseph Julaud
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Le renard de La Fontaine, l'araignée de Hugo, le chat de Baudelaire, le condor de Leconte de Lisle, le pélican de Musset. Force est de le constater : les poètes délaissent volontiers les zéphyrs et les nymphes pour regarder trotter la souris et picorer la poule. Dans chaque portrait, on discerne les traces de cet amour d'enfant que nous portons aux animaux. La farandole est gaie, le jeu de mots y est à l'aise - C'est seulement dans ses rêves / Que le crocodile croque Odile - et la métaphore facétieuse - Une dinde ne sort jamais sans son ombrelle ! Les animaux sont aussi des allégories des passions humaines. On pense à La Fontaine bien sûr, mais il faut aussi citer la carpe mélancolique d'Apollinaire. Et ne pas oublier les génies que sont l'albatros-poète de Baudelaire, le loup stoïcien de Vigny, ou le coq d'Aragon qui, à lui seul, incarne l'épreuve et l'espoir d'un peuple sous le joug. Dans ce cortège, côte à côte voici nos animaux familiers, chiens, chats, chevaux, et d'autres qui le sont moins, panthère, vipère, tamanoir. Ensemble, ils forment un bestiaire enchanté qui a ses stars - la chenille, la grenouille, l'oie - et ses fans, car, comme il y a des peintres animaliers, il y a des poètes animaliers. Aussi des noms reviennent-ils plus que d'autres : Les Histoires naturelles de Jules Renard, les Fables de mon jardin de Georges Duhamel. À les lire, on est frappé de la parfaite harmonie qui règne dans ce mariage entre l'artiste et son sujet, et une idée vient, irrésistible : il se pourrait bien que les bêtes aiment les poètes.