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L'Age D'Homme
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« Dans la geôle de Reading, près la ville, Est une fosse d'infamie :
C'est là que gît un homme misérable Dévoré par des dents de flamme ;
Dans un suaire brûlant il repose, Et sa tombe n'a pas de nom. » Inspiré par deux années passées dans les prisons londoniennes pour « actes indécents », Oscar Wilde raconte dans ces vers bouleversants comme un long cauchemar la douleur, l'angoisse, la culpabilité.
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Lev Luntz (1901-1924), le créateur des " Frères Sérapion " est né à Pétersbourg le 2 mai 1901. En 1918 il termine ses études secondaires et en 1922 les études de lettres à l'université, à la chaire des littératures occidentales. Il a commencé à écrire à l'âge de dix-huit ans et a attiré l'attention de Gorki et de Zamiatine. En mai 1923 il va rejoindre ses parents à Hambourg. Il est déjà très malade et entre à l'hôpital où il mourra le 9 mai 1924. Son nom est resté attaché à celui des " Frères Sérapion " le groupe qu'il avait formé en 1921, avec Fédine, Kavérine, Slonimski, Zochtchenko, Grouzdev, Nikitine, Tikhonov, Pozner, E. Polonskaïa, Vsévolod Ivanov. Tous ces très jeunes écrivains étaient proches des Formalistes, Chklovski, Eikhenbaum, Tynianov.
Mais sans Lev Luntz, ce groupe n'aurait jamais existé. Il est l'auteur de plusieurs manifestes (" Les Frères Sérapion ", " Vers l'Occident ") où il trace les principaux axes théoriques appelés à renouveler le roman russe. Il y préconise la primauté du pur plaisir littéraire, de la fable, de l'imaginaire sur le didactisme politique, philosophique ou religieux. Ces choix ressemblent beaucoup à ceux de Nabokov. Les " Frères Sérapion " étaient des " compagnons de route ", mais refusaient d'inféoder la littérature à l'idéologie. Ils prenaient pour modèles d'inspiration les maîtres occidentaux de la fiction romanesque?: Hoffmann, Stevenson, Dumas, Cooper, Conan Doyle. En fait, Luntz aspirait à une synthèse entre le roman russe et le roman occidental. Il disait qu'on le connaissait comme " Les Frères Sérapion " mais non comme Lev Luntz et son oeuvre personnelle est restée inédite et méconnue jusqu'à nos jours. Outre ses textes théoriques, il a pourtant laissé des nouvelles, des récits d'une grande originalité, et surtout quatre pièces qui devraient figurer au répertoire de tous les théâtres dignes de ce nom.
Ses pièces ont été interdites par Lounatcharski lui-même qui les jugeait subversives autant par leur forme que par leur contenu.
On aurait pu croire qu'après la perestroïka les metteurs en scène russes auraient à coeur de faire connaître le théâtre de Lev Luntz, mais il n'en a rien été. A quelques exceptions près, c'est un auteur qui reste à découvrir. En France, Vladimir Pozner, qui avait été le plus jeune des Frères Sérapion, avait traduit Hors la loi, la première pièce de Luntz, et plus récemment Sophie Benech, aux éditions Interférences, a traduit et présenté deux manifestes des " Frères Sérapion " suivis d'un récit satirique, " La note d'information N° 37 ". On comprend aisément à la lecture de ces textes les raisons pour lesquelles l'oeuvre de Lev Luntz a été interdite pendant toute l'époque soviétique. Il faudra attendre le retour de la liberté d'expression pour qu'en Russie, en 1994, paraisse le premier recueil représentatif de toutes les variétés du talent de Luntz, aux éditions du " Kompozitor " de Saint-Pétersbourg, par les soins du meilleur spécialiste de Luntz, Mikhaïl Wainstein, et avec la préface du compositeur Sergueï Slonimski, dont le père, l'écrivain Mikhaïl Slonimski, membre, lui aussi des Frères Sérapion, avait été le meilleur ami de Luntz. Ce sont ces oeuvres réunies dont L'Age d'homme propose la traduction.
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Le theatre de recherches entre les deux guerres
Michel Corvin
- L'Age D'Homme
- 13 Février 1990
- 9782825108048
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Voici, pour les Français qui ont peut-être déjà fait connaissance avec le plus grand des poètes de la Pologne, des pièces moins connues : les Ballades et Romances, oeuvre de jeunesse de Adam Mickiewicz.
Outre une maturité précoce, des traits profonds de la personnalité de l'écrivain s'y manifestent, l'humour s'y mêlant au goût du fantastique et du surnaturel. Nous avons joint, à l'occasion du bicentenaire de la naissance du grand romantique, quelques autres textes, plus graves, qui, nous l'espérons, inciteront nos compatriotes à mieux connaître encore celui qui fut un Polonais, un Parisien, un Européen, un Citoyen du Monde.
R. L.
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Un crayon pour des acrobates
Lucien Noullez
- L'Age D'Homme
- Contemporains L'age D'homme
- 17 Mars 2006
- 9782825136492
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Lecture de l'evangile selon st matthieu
Vladimir Volkoff
- L'Age D'Homme
- 11 Décembre 1984
- 9782260003946
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"Il m'arrive quelquefois d'oublier un nom propre ou un terme courant, pourtant familier. Cela le temps de dix secondes ou d'une demi-heure. Mais c'est chaque fois angoisse, vertige et même panique. Car perdre la mémoire, c'est perdre la vie et plus encore l'essence même de la vie. Dans la mesure où la mémoire - l'ai dit à de multiples reprises -, qui transcende le temps, nous met en relation avec l'instance ultime, créatrice de toute vie. Alors quoi ? Le fil d'Ariane rompu ? La relation compromise, qui donne sens à la vie. D'où panique accrue.
Devant cet abîme, deux possibilités : ou bien chercher à tout prix à retrouver le nom propre ou le terme courant, avec acharnement même ; et, bien entendu, sans résultat. Ou alors, lâcher prise, laisser aller, s'abandonner. Adviendra ce qui adviendra. Et puis tout à coup, au moment le plus inattendu, miracle : le nom propre ou le terme courant resurgit. Joie ineffable de ces retrouvailles. Qui n'a d'égale que l'intensité de la panique antécédente. La vie est de nouveau là. On peut continuer. Avec courage. Mais là n'est pas le plus important.
Le plus important, dans cette menue péripétie - menue, oui, mais en même temps symbolique - c'est l'accord du lâcher prise et de la confiance. Qui ne font qu'un. Au terme de quoi, c'est, comme le nom propre et le mot courant, l'Eden qui là aussi est retrouvé". (Georges Haldas)
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Seule la lumière ; poèmes 1957-2007
Milovan Danojilic
- L'Age D'Homme
- Archipel Slave
- 14 Septembre 2010
- 9782825140741
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Poetes polonais du scamandre (les)
Collectif
- L'Age D'Homme
- Classiques Slaves
- 6 Juillet 2004
- 9782825115978
Les " Scamandrites " (" Skamandryci ") : c'est sous ce nom fort peu connu en France que se sont désignés des poètes polonais de l'Entre-deux-guerres. Et particulièrement cinq d'entre eux : Julian Tuwim (1894-1953), Kazimierz Wierzynski (1894-1969), Jaroslaw Iwaszkiewicz (1894-1980), Antoni Slonimski (1895-1976), Jan Lechon (1899-1956). On joint à ce groupe Stanislaw Balinski (1899-1986), Jôzef Wittlin (1896-1976), Maria Pawlikowska (1893-1945), Kazimiera Illakowiczbwna (1892-1983). Les dates : en gros 1919-1939. Depuis la reconstitution de la Pologne " des partages ", enfin libérée jusqu'à la Pologne retombée sous le joug allemand puis soviétique. Ce groupe d'amis (qui ne constituèrent jamais une " école ") avait décidé de fonder une poésie nouvelle, hors des mythes de l'âge romantique marqué par la nostalgie de la patrie perdue. " Au printemps, voir le printemps, non pas la Pologne ", dira en substance l'un d'entre eux. Selon la diversité de leurs génies poétiques, ces innovateurs vont produire quantité d'oeuvres, voire de chef-d'?
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écrits sur le théâtre
Evgueni Vakhtangov
- L'Age D'Homme
- Theatre Xxe Siecle
- 10 Avril 2000
- 9782825113400
Immensément célèbre en Russie, où sa mort trop tôt advenue a contribué à créer une légende autour de son nom, Evgueni Vakhtangov est encore mal connu en France, où priorité a été donnée à la découverte des hautes figures de ses deux " maîtres ", Stanislavski et Meyerhold.
Pourtant praticien accompli, il est tout à la fois acteur, pédagogue et metteur en scène. Il élabore, en vingt ans de travail acharné, une oeuvre en devenir qui se soutient d'une pratique exigeante, d'une pensée en action et d'un sens de l'époque à la fois brûlant et raisonné. Elève de Stanislavski, Vakhtangov fonde dès 1913 un collectif habité par l'" esprit de studio " propre à l'époque, cellule d'expérimentation et d'apprentissage, école de vie autant que de théâtre.
Il connaît de l'intérieur le Système stanislavskien de formation du comédien qu'il pratiquera à sa façon, mais il est déçu par l'absence d'une théorie de la mise en scène chez Stanislavski. Conscient que l'époque exige des formes nouvelles, il se tourne vers le " grand entre les grands ", Meyerhold, à qui l'apparente la recherche d'une " forme contemporaine ". Il a le temps, avant de mourir à 39 ans en 1922, de donner cinq mises en scène abouties parmi lesquelles La Princesse Turandot et Le Dibbouk, chefs d'oeuvre qui font de lui un des inventeurs de la scène au XXe siècle.
On lira ici, traduit en français pour la première fois, l'essentiel des écrits que nous a laissés Vakhtangov : fragments divers, journaux, notes de mise en scène, carnets, billets écrits à la hâte, lettres infinies et véhémentes adressées à ceux qui pour lui comptaient plus que tout ses élèves. Textes jetés en désordre, allusifs, passionnés, sous-tendus par une recherche cohérente et précise, toujours urgente et fiévreuse, au service du théâtre.
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Poète, et poète avant tout, romancier, dramaturge mais aussi cinéaste, scénariste, peintre.
Hugo Claus, né a Bruges en 1929, est un des grands écrivains de notre époque. Ce recueil propose un ample choix effectué dans son oeuvre poétique, telle qu'elle s'est développée sans interruption de 1948 à nos jours. Offrant une variété de registres qui n'a cessé de s'enrichir au fil des années, l'écriture poétique de Claus reste toujours concrète et sensuelle, forte, virile. Elle fait surgir des univers d'une étonnante intensité picturale et musicale tout en permettant l'éclosion d'une pensée, d'une vision de ce monde dans lequel le poète vit avec passion même s'il le ressent comme défectueux, lui opposant tantôt le cri d'un âpre refus, tantôt les armes de l'humour et de la dérision.
Gaëtan Picon écrivait dès 1965 : " Si le Plus doué des écrivains flamands d'aujourd'hui, Hugo Claus, a reçu tous les dons : ceux du narrateur, du dramaturge, et même du peintre, c'est dans sa poésie - par sa poésie - qu'ils trouvent leur ordre, leur source, leur clef. Le naturalisme social d'une pièce comme Sucre, l'écriture objective des récits, l'expressionnisme brutal des gouaches, qui éclatent comme vessies de sang sur le mur : ce serait les entendre à contresens qu'omettre de voir jouer dans leur énonciation, leur gesticulation élémentaire (et physique non sans crudité), la lumière d'un excès proprement poétique.
L'ombre qui leur donne ce juste dessin vient de ce feu qui brûle ici : (...) feu trop vif, trop simple, trop vrai pour ne pas prêter son incandescence au métal d'une autre langue, quelle que soit la distance du néerlandais au français, et quelque hasardeuse que soit, chacun le sait, toute entreprise de traduction poétique ". Marnix VINCENT
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